Douce Amélia,
Je ne peux
plus cesser de penser à vos paroles à propos de mes orchidées. Mes
fleurs, si douces, comparables à des sexes de femmes ? Comment ai-je
pu apprendre le bédouin, connaître les constellations, donner ma
vie aux fleurs sans être conscient de cette douce mais terrible
similitude ? Je prends peur, Amélia. Je crains à présent qu’elles
ne me jugent. Je ne sais plus les toucher, les regarder, les étudier
sans trembler. Qu’avez-vous donc fait à mon âme de scientifique ?